Vous avez sûrement croisé, en vous promenant à la campagne, au coin d’une haie ou près d’une vieille maison, un arbuste comme celui ci-dessous, d’une hauteur de 1 à 10 mètres, aux feuilles légèrement dentelées et à l’odeur peu agréable, aux fleurs en ombelle et de couleur crème.
Plus tard dans la saison apparaissent de petites baies violacées disposées en grappes.
Il s’agit d’un sureau noir.
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Cet arbre a été utilisé comme plante médicinale depuis l’antiquité et soigne efficacement les rhumes (les fleurs) et la grippe (les baies). J’en ai fait l’expérience à une époque où les ainés savaient se servir des vertus des plantes sans se poser la question : médicament de marque ou médicament générique ? ou encore : antibiotique ou pas antibiotique ?
Les pâtres grecs eux s’en servaient pour tailler des flûtes dans le bois, particulièrement tendre, alors que les fleurs peuvent se cuire en beignets et les baies parfumer des gâteaux aux pommes (on fait aussi, soi-disant, un excellent vin à partir des fleurs macérées).
C’est en revenant dans la maison où je suis né que j’en ai revu un. Et d’un seul coup je me suis projeté des dizaines d’années en arrière .
Je n’avais aucune idée à cette époque là de l’utilisation du sureau comme plante médicinale ou alimentaire.
Avec mes copains nous en avions trouvé une autre utilisation : nous cassions les branches tendres, garnies de moelle, sur une dizaine de centimètres, et nous les fumions !
Quand notre tirelire ne nous permettait pas d’acheter des P4…Qui s’en rappelle de ces P4 ?